Country/territory: New Caledonia (to France)
IBA criteria met: A4i, A4ii, A4iii (2012)
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Area: 78 hectares (0.78 km2)
IBA conservation status | |||
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Year of assessment (most recent) | State (condition) | Pressure (threat) | Response (action) |
2012 | not assessed | medium | very low |
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Site description (2012 baseline)
Cette île a été découverte par le capitaine Thomas Gilbert en 1788. Elle est située au niveau de la zone de subduction des Nouvelle-Hébrides et est constituée par deux volcans encore actifs, reliés par un isthme sablo-rocheux. A l’ouest culmine (177 m) le plus imposant des deux volcans dont l’émersion très récente remonte au milieu des années 1950. Il est constitué par deux cratères et présente, au nord-ouest, une importante coulée de lave. A l’est de l’île, des falaises basaltiques abruptes isolent un appareil volcanique ancien et érodé, culminant à 142 m. Un isthme plat, où M. et Mme Martinet posèrent leur avion en 1973, relie les deux parties de l’île. L’île de Matthew mesure, dans ses plus grandes largeurs, 1,2 km sur 750 m, soit une superficie d’environ 60 ha. (Priam 1964) fait une description géologique complète de cette île.
Une végétation herbacée basse recouvre plus ou moins densément les pentes des deux volcans ainsi que l’isthme. Une dizaine d’espèces, dont trois de Ptéridophytes, ont été identifiées par Launay (1972) et J. Merric (Rancurel 1973b). Les plus abondantes sont le Cenchrus calyculatus et le Canavalia sericea. Les parties de l’île volcaniquement les plus actives (résurgences gazeuses, température du sol élevée …) et stériles (sable fin, éboulis de galets…) sont nues.
Les eaux environnantes, parfois brûlantes et colorées par l’activité volcanique, sont très vite profondes, atteignant 1 000 m de profondeur en moins d’un kilomètre.
Key biodiversity
Au cours des différentes missions, 14 espèces d’oiseaux marins et trois espèces terrestres, dont une espèce introduite, ont été identifiées. Neuf espèces s’y reproduisent de manière certaine : Pétrel à ailes noires, Puffin fouquet, Phaéton à brins rouges, Fous masqué et brun, Coq bankhiva, Sterne fuligineuse ainsi que des Noddis brun et gris. L'Océanite à Gorge Blanche (VU) y est nicheur probable tandis que le Pétrel de Tahiti (NT) y est nicheur possible. Cinq espèces ne s’y reproduisent pas. Quatre d’entre elles sont marines, il s’agit de la Frégate du Pacifique, du Fou à pieds rouges et de la Gygis blanche et les deux autres sont terrestres migratrices, il s’agit du Chevalier errant et du Tournepierre à collier.
La Sterne fuligineuse est abondante, avec plus de 5 000 couples, et niche principalement sur les zones planes et de piémont. Ses colonies sont ceinturées par des nids de Noddis brun, dont la population est estimée à 100-300 couples. Une centaine de nids de chacune des deux espèces de fous a été observée, le plus souvent installés sur les hauteurs. L’intérêt principal de cette île réside dans la reproduction de 100 à 270 couples de Noddis gris. Il s’agit de la plus importante colonie connue en Nouvelle-Calédonie.
Non-bird biodiversity: La richesse terrestre de ces îlots reste encore à étudier. Les observations sous-marines de P. Laboute (Rancurel 1973b) et les avis des experts réunis à Nouméa pour participer à l’atelier sur l’écorégion marine de Nouvelle-Calédonie (Cros et al. 2005) insistent sur l’existence de stades précoces de colonisation corallienne ainsi que sur la présence de coraux adaptés à des eaux riches en soufre.
Recommended citation
BirdLife International (2024) Important Bird Area factsheet: Île Matthew (New Caledonia (to France)). Downloaded from
https://datazone.birdlife.org/site/factsheet/île-matthew-iba-new-caledonia-(to-france) on 23/12/2024.