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Site description (2007 baseline):
Site location and context
La Réserve Naturelle des îlets de la Petite-Terre est constituée de deux îlets inhabités, Terre de Haut au nord (31 ha) et Terre de Bas au sud (118 ha). Ils sont entourés de récifs coralliens et séparés par un chenal étroit de 150 m de large environ. On trouve 4 salines pour une surface totale d’environ 15 ha. Ces îlets calcaires sont situés à 12 kms au sud de la Désirade (commune dont ils dépendent) et à 9,5 kms au sud-est de la Pointe des Châteaux. Des plages de sable blanc bordent le nord des deux îlets alors que le sud est plutôt constitué de falaises rocheuses.
Cette réserve présente une diversité biologique relativement importante, résultat de l’association d’écosystèmes marins et terrestres.
Un adulte de Dendrocygne des Antilles Dendrocygna arborea (VU), a été découvert accompagné de neufs canetons en février 2008. C’est le premier cas de nidification de cette espèce en Guadeloupe. La Réserve Naturelle des îlets de la Petite-Terre a donc un rôle majeur a jouer en ce qui concerne l’installation de cette espèce dans notre département.Une colonie de Petites Sternes
Sterna antillarum s’installe chaque année soit sur la plage nord-est de Terre de Haut, soit sur une saline asséchée de Terre de Bas. La taille de la colonie varie de 23 à 42 couples suivant les années.
Petite-Terre est aussi le site le plus important en Guadeloupe pour l’hivernage des limicoles : Tournepierre à collier
Arenaria interpres< /I>, Bécasseau semipalmé Calidris pusilla, Petit Chevalier à pattes jaunes Tringa flavipes, Bécasseau échasse Calidris himantopus, etc. Un Gravelot siffleur Charadrius melodus (VU) est venu hiverner deux saisons consécutives sur les salines de la réserve.
Petite-Terre est le seul site de nidification en Guadeloupe de l’Huîtrier d’Amérique Haematopus palliatus (1-3 couples). On note aussi la nidification occasionnelle du Gravelot de Wilson Charadrius wilsonia et l’observation tout aussi occasionnelle du Bécasseau roussâtre Tryngites subruficollis (NT).
Notons la présence en tant que nicheur de deux espèces à répartition restreinte : le Colibri huppé Orthorhyncus cristatus et le Colibri falle-vert Eulampis holosericeus. Le Moqueur corossol Margarops fuscatus et le Colibri madère Eulampis jugularis y sont observés tous les ans mais ne nichent cependant pas sur Petite-Terre. Le Pigeon à couronne blanche Patagioenas leucocephala (NT), passe parfois sur ce site ou y stationne brièvement.
Petite-Terre est aussi un site tout à fait privilégié pour l’observation des oiseaux marins migrateurs passant au large : Puffin des Anglais Puffinus puffinus, Puffin majeur Puffinus gravis, Puffin cendré Calonectris diomedea et de plus en plus fréquemment du rare et menacé Diablotin errant Pterodroma hasitata. Cette dernière espèce n’avait d’ailleurs plus été observée dans les eaux guadeloupéennes depuis plus de deux siècles et demi (Levesque et Yésou, 2005).
Non-bird biodiversity: On trouve à Petite-Terre entre 30 et 50% de la population mondiale de l’Iguane des Petites Antilles Iguana delicatissima. Cette réserve est aussi le seul peuplement relictuel du Gaïac Guaiacum officinale en Guadeloupe. Plusieurs dizaines de tortues marines (imbriquée Eretmochelys imbricata et verte Chelonia mydas< /I>) viennent pondre chaque année sur les plages des îlets de la Petite-Terre.
L’absence d’eau douce, le climat très sec (la pluviométrie étant de seulement 1 100 mm/an) et la faible capacité de rétention en eau des sols, expliquent une composition floristique particulière. On distingue deux types de végétation : le système littoral qui occupe les zones sableuses, ou soumises à de fréquentes inondations et le système émergé qui se développe sur les zones calcaires. Dans le système littoral on trouve particulièrement : le Pourpier bord de mer
Sesuvium portulacastrum, le Romarin noir
Suriana maritima et le Romarin blanc bord de mer
Argusia gnaphalodes, le Raisinier bord de mer
Coccoloba uvifera, le Mancenillier
Hippomane mancenilla, la Canique grise
Caesalpinia bonduc et des palétuviers comme le Mangle gris
Conocarpus erectus, le Palétuvier noir
Avicennia germinans< /I>, le palétuvier rouge Rhizophora mangle. Dans le système émergé, on retrouve Le Mapou blanc Pisonia subcordata, le Poirier blanc pays Tabebuia pallida (endémique des Petites Antilles & assez rare), de grandes agaves Agave karato et le Gaïac Guaiacum officinale.
Pressure/threats to key biodiversity
Le site est correctement protégé de par son statut de Réserve Naturelle et par la présence quasi permanente de gardiens sur place. Les menaces sont plutôt dues à une fréquentation touristique parfois excessive et à l’impact du Rat noir Rattus rattus, introduit, sur les populations d’oiseaux, notamment sur le Petite Sterne S. antillarum qui niche au sol et est donc très exposée à ce type de prédateur.
Conservation responses/actions for key biodiversity
Un Plan de gestion de la réserve naturelle a été réalisé en 2003, il définit tous les suivis à mener sur une période de cinq ans. Actuellement, un programme de baguage des oiseaux sédentaires est en cours, plus particulièrement orienté sur le Sucrier à ventre jaune Coereba flaveola. La réserve organise aussi des comptages mensuels des limicoles et des oiseaux marins nicheurs (Petites Sternes Sterna antillarum) et migrateurs.
Les îlets de la Petite-Terre sont classés en Réserve Naturelle par décret ministériel n°98-801 du 3 septembre 1998. Ces îlets sont aussi classés comme ZNIEFF (zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique) de type II entièrement incluse dans le périmètre de l’ZICO.
Recommended citation
BirdLife International (2024) Important Bird Area factsheet: îlets de la Petite-Terre (Guadeloupe (to France)). Downloaded from
https://datazone.birdlife.org/site/factsheet/îlets-de-la-petite-terre-iba-guadeloupe-(to-france) on 23/11/2024.