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Site description (2012 baseline):
Site location and context
Le massif du Panié est situé au nord de la Grande Terre et surplombe la côte est. Le Mont Panié (1629 m) est le point culminant de la Grande Terre. Situé au sud du massif, il se prolonge au nord par une arrête, longue d’une trentaine de kilomètres et traversant les monts Colnett (1512 m), Bouayonien (1404 m) et Ignambi (1311 m). Le versant est du massif plonge rapidement (sur moins de 5 km) et directement vers la mer. A l’ouest, s’ouvrent de belles vallées alimentant le fleuve Diahot et la rivière Ouaïème.
C’est le plus grand massif forestier, d’un seul tenant, de la Grande Terre (plus de 30 000 ha). Les forêts denses sempervirentes de basse et moyenne altitude ainsi que celles de haute altitude dominées par Agathis montana (Dayu Biik en langue Némi) couvrent les parties supérieures du massif (à partir de 700 m). Plus bas on trouve successivement une zone de transition avec des savanes à Niaoulis (entre 300 et 700 m) puis des savanes à proprement parler et des zones anthropisées.
Le massif du Panié abrite 40 espèces terrestres et une espèce marine, le Pétrel de Tahiti (NT). On compte 24 espèces à répartition restreinte. On dénombre 17 des 19 espèces endémiques visibles sur la Grande Terre ainsi que 18 sous-espèces endémiques à la Nouvelle-Calédonie. Parmi ces dernières, on a observé plusieurs fois le rare Faucon pèlerin sur la zone et la seule aire véritablement localisée se trouve à proximité de l’IBA.
Le massif accueille la seule population connue de Méliphage toulou du nord de la Grande Terre. On peut raisonnablement penser qu’il n’y a pas d’échanges avec la population du Sud et que ces deux populations sont donc peut-être génétiquement distinctes. De la même manière, le massif accueille une population de Perruches calédoniennes, plutôt rares au nord de la Grande Terre. La Perruche cornue est également présente mais en effectifs restreints. Le notou (Carpophage géant) et le pigeon vert (Ptilope vlouvlou) y sont abondants.
Non-bird biodiversity: La forêt de la réserve du Mont Panié est unique. Elle accueille par exemple 13 espèces de palmiers dont trois sont endémiques de ce massif. La formation végétale la plus spectaculaire est la vaste forêt de Kaoris de montagne (Agathis montana) endémique au massif qui s’étend du mont Panié mont Colnett. Les cas de micro-endémisme y sont également très importants aussi bien au sein des règnes animal (vertébrés et invertébrés dulçaquicoles) que végétal.
Plusieurs études herpétologiques ont permis de découvrir plusieurs espèces de geckos Bavayia ornata et Bavayia validiclavis ou de scinques Caledoniscincus orestes, Lioscincus steindachneiri et Caledoniscincus aquilonius.
Pressure/threats to key biodiversity
Human disturbance and direct harvesting of seabirds are listed as threats to 26 and 23 of the 97 globally threatened seabirds respectively (Croxall et al. 2012). For Near Threatened and Least Concern species it is likely that human disturbance and consumption affect an even greater proportion, particularly of tropical species, for which major reductions in populations and/or breeding sites are increasingly indicated but seldom quantified, especially across the whole range of the many wide-ranging tropical seabird species (Croxall et al. 2012). Human disturbance (such as recreational activities and forest work) may occur at this site. The effect such disturbance causes is unknown but it may represent a threat to this population.
Invasive Alien Species represent the greatest threat to seabirds globally (Croxall et al. 2012), causing adult mortality and reduced productivity owing to egg and chick predation. Alien Invasive Species are known to be present, including rats and feral pigs (Spaggiari et al. 2007). Polynesian Rat and Feral Pigs have been recorded predating adult seabirds as well as eggs and chicks (Kepler 1967, Spaggiari et al. 2007). They have precipitated island extinctions in small-bodied, ground-nesting seabirds, but their impacts on larger or arboreal nesting seabirds appear to be lower (Atkinson 1985, Jones et al. 2008). Black Rat, Brown Rat, Feral Cat and Feral Goat are all plausible but unconfirmed residents. Each can potentially cause declines in seabird colonies, and ungulates can exacerbate the threat from other invasive mammals through habitat modification (Atkinson 1985, Rodríguez et al. 2006, Jones et al. 2008, Duffy 2010). Feral pigs are known to be causing severe damage to the forest habitat, and are also known to predate on petrels in their burrows (Spaggiari et al. 2007). Overall, a range of invasive mammals are known to be present and are having a limiting effect on seabirds, or causing population declines.
Seabirds are highly visually oriented and known to become disorientated at night in the presence of artificial light (Bruderer et al., 1999). On archipelagos worldwide, thousands of fledglings of different petrel species are attracted to artificial lights during their first flights from nest-burrows to the sea, a phenomenon called ‘fallout’ (Reed et al. 1985, Telfer et al. 1987, Le Corre et al. 2002, Rodríguez & Rodríguez 2009, Miles et al. 2010, Rodrigues et al. 2011). Grounded birds are vulnerable to starvation, predation, dehydration and collision with vehicles. The prevalence of this potential threat at this site is not known but it may be having a negative impact.
Le feu a déjà modifié de manière significative le paysage de cette région. Les incendies à répétition qui brûlent peu à peu la forêt favorisent l’extension de la savane à Niaoulis, une espèce pionnière et assez résistante au feu.
Dans cette savane, on observe des densités importantes de Cerf rusa. Bien que sa présence soit signalée sur tout le massif, y compris aux plus hautes altitudes, sa densité décroît avec le gradient altitudinal. Le Cochon sauvage est lui aussi présent à toutes altitudes mais fréquente préférentiellement le couvert forestier où il est bien plus abondant que le cerf. Dans l’ensemble, les deux espèces d’ongulés sont bien plus rares sur les flancs est du massif où les forêts sont dans un état de conservation souvent excellent.
Avec les activités humaines et le transport de matériaux, la Fourmi électrique (Wasmania auropunctata) s’est propagée jusqu’aux limites forestières. Deux espèces de rats, noir et du Pacifique, sont présentes sur le massif. A Thoven, près de la tribu de Tiendanite, Dayu Biik a conduit un essai d’éradication de ces deux espèces, sur une zone test de 100 ha. Les quantités de rats capturées après plusieurs semaines de piégeage laissent entrevoir des densités remarquablement élevées de ces rongeurs. Des chiens et des chats sont également aperçus sur le massif et susceptibles de se livrer à des déprédations sur les oiseaux ou leurs nichées.
La présence présumée d’une population de Méliphage toulou étant le point d’intérêt principal de l’IBA, les premières actions devraient s’orienter vers une précision du statut de l’espèce par le bais d’inventaires spécifiques poussés destinés à clarifier les zones d’occurrence de l’oiseau et au mieux, trouver ses nids. Il serait alors intéressant de poursuivre l’effort de lutte contre les rongeurs sur ces zones de reproduction . Le contrôle des chiens errants pourrait lui, à terme, permettre d’envisager la réintroduction du Cagou dans l’IBA.
La chasse y est comme partout ailleurs pratiquée. Celle du gros gibier tend à contrôler leurs populations et doit être encouragée. Les notous et les roussettes sont également des cibles privilégiées, y compris en dehors des périodes de chasse autorisées. D’autres espèces protégées sont aussi victimes des chasseurs. Cependant le problème de la chasse provient essentiellement du développement d’une chasse commerciale écoulant illégalement d’importantes quantités de gibiers vers les zones urbaines. Il convient de sensibiliser les gens au danger que ces prélèvements peuvent engendrer sur les populations d’oiseaux et de roussettes. Pour éviter toute tentation de céder à ce commerce illégal, il faut promouvoir et soutenir des activités économiques alternatives durables. Il faut également renforcer la surveillance et la répression des contrevenants mais aussi des intermédiaires qui colportent les oiseaux et les revendent.
Depuis 2002, Dayu Biik et Conservation International, en partenariat avec la province Nord, ont initié une opération de gestion participative autour du Mont Panié. Les habitants des tribus environnantes (Tiendanite, Panié, Haut-Coulna, Bas-Coulna, Tao et Ouaïème) sont associés à toutes les initiatives de restauration et d’aménagement, aussi bien en amont des projets qu’au cours de leur réalisation. Le Projet développe et soutient les activités susceptibles de valoriser, économiquement et de manière durable, ce site.
Recommended citation
BirdLife International (2024) Important Bird Area factsheet: Massif du Panié (New Caledonia (to France)). Downloaded from
https://datazone.birdlife.org/site/factsheet/massif-du-panié-iba-new-caledonia-(to-france) on 22/11/2024.