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Site description (2007 baseline):
Site location and context
Le site de forêt Plate est un vaste plateau d’origine volcano-sédimentaire, creusé par des vallées profondes, au sud et à l’ouest, et superficielles à l’est. Le point culminant est le Ponatapoué (1 110 m) qui surplombe la tribu de Ouaté et marque la limite sud-ouest de l’IBA.
Au sud, autour du Katépouenda (796 m), et au nord est, sur les flancs du Grota, la végétation est majoritairement constituée d’une belle forêt homogène, d’une hauteur moyenne de 15 m. Partout ailleurs le couvert forestier se présente surtout sous la forme d’un réseau de forêts galeries jamais interrompu qui relie les vastes régions boisées du sud de l’IBA à celle du nord est.
Le plateau constitue la tête des bassins versants de la Nérihouen et de la Pouembout et fait office de véritable « château d’eau » pour la région. Toutefois un gradient hydrique négatif est observable d’est en ouest, probablement responsable de l’aspect mésophile des forêts situées à l’ouest du plateau.
Cette IBA a fait l’objet d’une prospection intensive par différents partenaires. Toutefois le seul inventaire complet quantitatif ne concerne que 28 points d’écoute.
L’IBA présente les meilleurs résultats, de toute la Grande Terre, en ce qui concerne le nombre d’individus, toutes espèces confondues, entendus sur chaque point. On y a dénombré un total de 41 espèces terrestres et même si aucune espèce marine n’y a été contactée lors de ces inventaires, on peut penser qu’elles y sont présentes (observation d’un cadavre de Pétrel de Tahiti au centre du plateau en 2000). On compte 24 espèces à répartition restreinte et 17 des 19 espèces endémiques visibles sur la Grande Terre. La plupart (88,2 %) des espèces endémiques possèdent une fréquence d’occurrence plus élevée que la moyenne des autres sites. Par ailleurs on y dénombre également 17 sous-espèces endémiques de la Nouvelle-Calédonie.
L’IBA abrite encore le Cagou (une observation par un chasseur en novembre 2005) même s’il n’a pas été entendu par Chartendrault et Barré (2005). Le Carpophage géant et le Ptilope vlouvlou atteignent des abondances remarquables, tout comme les Perruches cornue et calédonienne. La sous-espèce endémique du Faucon pèlerin y niche également de manière quasi certaine.
Non-bird biodiversity: La forêt de Ouaté est considérée comme une forme de transition entre les forêts denses humides de l’est de la Grande terre et des forêts plus sèches de l’ouest. Cela permet l’observation d’espèces caractéristiques des deux zones, comme respectivement Aleurites moluccana et Pycnandra benthamii. Un total de 12 espèces de reptiles, cinq geckos et sept scinques, y ont été observées. Le site abrite en outre la plus importante population du petit scinque fouisseur Nannoscincus greeri. Avec presque la moitié des espèces connues en Nouvelle-calédonie, la diversité des papillons observés sur le site est également remarquable.
Pressure/threats to key biodiversity
Il sera certainement important et prioritaire de confirmer la présence du Cagou sur la zone, présence qui pourrait orienter les mesures de conservation à mettre en place. L’est de l’IBA est très isolé et sans doute favorable à l’espèce mais aucune écoute matinale spécifique n’a jamais pu y être effectuée. L’activité de chasse devra encore une fois faire l’objet d’une réflexion et de mesure de gestion orientées, en fonction des territoires occupés par le Cagou.
L’accès carrossable au plateau se fait par la tribu de Ouaté ou par la vallée de la Pouembout. Suite à des discordes concernant l’accès à la ressource cynégétique, cristallisant sans aucun doute des oppositions foncières et politiques, des restrictions d’accès au plateau ont été édictées, d’abord par la municipalité, puis par la tribu qui a fait installer des barrières sur la piste. L’accès au plateau est donc régulièrement fermé, dépendant du climat social régnant entre les différents groupes. Il n’est pas impossible que l’abondance de certaines espèces, en particulier les espèces gibiers, soit liée à cette mise en réserve contrainte.
Le cochon et le cerf sont présents partout même si l’on estime que seul le second est abondant et responsable de dégâts à l’ouest de l’IBA. Jusqu’en 1998, la Fourmi électrique Wasmania auropunctata était absente de la zone. Sa présence sera à surveiller car elle interagit négativement avec les reptiles.
Comme ailleurs le feu, qui a déjà fortement modifié l’apparence du paysage reste un problème majeur.
Recommended citation
BirdLife International (2024) Important Bird Area factsheet: Forêt Plate (New Caledonia (to France)). Downloaded from
https://datazone.birdlife.org/site/factsheet/forêt-plate-iba-new-caledonia-(to-france) on 23/12/2024.