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Site description (2007 baseline):
Site location and context
Les limites de cette ZICO correspondent au linéaire de falaises allant de la Pointe de la Petite Vigie (Anse-Bertrand) à la Pointe Bellacaty (Petit-Canal), soit environ 25 kilomètres, et s’étend de 250 vers le large pour une surface de 650 ha. Ces falaises calcaires sont très abruptes et leur hauteur varie de 25 à 75 mètres. Le déficit hydrique de 100 mm annuel est dû aux 4 à 9 mois de saison sèche et explique la quasi absence de végétation sur les parois. Les oiseaux sont répartis tout au long de ce linéaire de falaises, cependant, les zones les plus riches se situent entre le Piton et la Pointe Grand Rempart. Le Piton accueille même toute les Sternes bridées
Sterna anaethetus et tous les Noddis bruns
Anous stolidus du secteur, il sert aussi de dortoir/reposoir à un groupe de Fous bruns
Sula leucogaster.
Ces falaises accueillent de 40 à 70 couples de Phaéthon à bec rouge
Phaethon aethereus. Il s’agit à ce titre, d’une des colonies les plus importantes de Guadeloupe. On peut aussi noter la présence de 5 à 10 couples de Phaéthon à bec jaune
Phaethon lepturus, de 10 à 20 couples de Sternes bridées
Sterna anaethetus et de 30 à 60 couples de Noddis bruns
Anous stolidus. Le Puffin d’Audubon Puffinus lherminieri n’est pas un nicheur certain mais les conditions et des indices sont réunis pour qu’il y soit effectivement présent.
Non-bird biodiversity: Végétation est essentiellement xéromorphe de prairies et de fourrés plus ou moins hauts et riches en cactus. Le site renferme plusieurs espèces rares et endémiques des Petites Antilles dont le Ti lait Chamaesyce balbisii (endémique des Petites-Antilles) non signalé à la Martinique.
Les falaises abruptes balayées par les vents accueillent une végétation adaptée à cet environnement hostile. On y trouve quelques espèces végétales comme le Romarin bord-de-mer
Strumpfia maritima et le Ti lait
Chamaesyce balbisii (endémique des Petites-Antilles), ainsi que trois cactacées rares ou très rares en Guadeloupe. Les Phaétons
Phaeton sp. utilisent les crevasses et les fissures des falaises abruptes. Les Sternes bridées
Sterna anaethetus s’installent sur des petites corniches ou des infractuosités légères.
Pressure/threats to key biodiversity
Les menaces sont nombreuses sur cette partie du littoral, et ce malgré le fait que les falaises soient relativement abruptes par endroit. La proximité d’activités d’élevage, de cultures, et le défrichage accompagnant cette pratique favorise l’érosion des sols et la dégradation des falaises. La mise en place de parcs éoliens génère un dérangement par les travaux de leur construction, leur entretien et le bruit induit. Une autre source de dérangement, plus insidieuse et difficile à quantifier est la fréquentation des falaises par les pêcheurs à pieds et les promeneurs. Ces loisirs relativement répandus sur cette zone menacent directement les colonies d’oiseaux de mer, notamment par la pénétration de ces hommes au cœur même des colonies nicheuses. Les mammifères introduits comme le rat et la mangouste y occasionnent certainement des dégâts sur les œufs, les poussins et même les adultes nicheurs
Conservation responses/actions for key biodiversity
Un dénombrement des colonies d’oiseaux marins a été effectué sur ce site en 2002 (Leblond, 2003).
Les falaises du Nord Grande-Terre constituant cette ZICO sont régies par la loi littorale, sont soumises aux 50 pas géométriques (espaces dans lesquels toute construction est interdite) et font partie de la forêt domaniale du littoral. Trois ZNIEFF (zones naturelles d’intérêts écologique, faunistique et floristique) et un projet de « Site Classé » attestent de la valeur patrimoniale de ce site.
Recommended citation
BirdLife International (2024) Important Bird Area factsheet: Falaises du Nord Grande-Terre (Guadeloupe (to France)). Downloaded from
https://datazone.birdlife.org/site/factsheet/falaises-du-nord-grande-terre-iba-guadeloupe-(to-france) on 23/11/2024.