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Site description (2007 baseline):
Site location and context
Il se situe dans la chaîne centrale, à cheval sur la ligne de partage des eaux, entre Canala et La Foa. Au nord, un grand bassin versant, délimité par la ligne de crête qui s’étire entre le Mont Rembaï et le Mé Mwamuchadaa (situé à trois kilomètres au nord-ouest du mont Canala), alimente la rivière Crouen, un affluent de la Négropo. Au sud, plusieurs vallées parallèles et s’appuyant sur la même crête collectent les eaux de rivières qui iront alimenter La Foa. A l’ouest de l’IBA, le plateau de Dogny est défendu par des pentes très raides surplombant le village de Sarraméa.
Le sol est de nature volcano-sédimentaire mais les formations sont plus anciennes (Antépermien) à l’est qu’à l’ouest (Jurassique). La forêt est comme souvent sur le territoire restreinte aux fonds des vallées et sur les hauteurs où elle forme malgré tout un couvert continu et bien préservé entre le Mont Canala et le Mont Rembaï..
Cette IBA a fait l’objet d’une prospection assez intense avec 65 points d’écoute réalisés. On y a dénombré un total de 38 espèces terrestres natives et même si aucune espèce marine n’y a été contactée on peut imaginer que le massif en héberge certainement. Le nombre d’individus contactés par point est important (26,5). Il faut signaler que parmi ces espèces, 24 sont à répartition restreinte dont 17 endémiques à la Nouvelle-Calédonie. La plupart (76,5 %) des espèces endémiques possèdent une fréquence d’occurrence plus élevée que la moyenne des autres sites. Enfin, on y dénombre également 17 sous-espèces endémiques à la Nouvelle-Calédonie.
Le principal intérêt de l’IBA repose une nouvelle fois sur la présence du Cagou qui y a été écouté à plusieurs reprises entre 2003 et 2006, pour un total de 26 individus. Sa présence avait été déjà largement reportée par Hunt (1992) et cette population semble bien établie. Dans sa partie Nord, l’IBA héberge la seconde plus importante population de Cagou identifiée en province Nord. L’IBA joue donc un rôle essentiel en tant que corridor entre les deux noyaux majeurs que sont les populations des IBA de Table Unio – Farino et celle des monts Nakada et Do.
Non-bird biodiversity: Nous ne disposons pas d’éléments particuliers mais le plateau de Dogny, bien connue des calédoniens, est d’un très grand attrait paysager et le point de vue qu’il offre sur la Chaîne Centrale est sans aucun doute un des plus beau de Nouvelle-Calédonie.
Pressure/threats to key biodiversity
L’identification des menaces et la planification des enjeux de conservation sur cette IBA nécessitent des études plus approfondies.
Les accès à cette IBA sont assez nombreux, que ce soit à travers le réseau de pistes situé sur les flancs du mont Rembaï, le sentier du plateau de Dogny ou encore à partir des tribus de Coindé et d’Ema. Ces multiples accès ainsi que la proximité de plusieurs tribus ont contribué, via l’action du feu, à faire reculer les limites forestières dans les vallées. Le défrichage agricole a également contribué à une extension de la savane dans les fonds de vallée.
La proximité de La Foa et de Canala, villes importantes de Nouvelle-Calédonie, renforce les contingents de chasseurs qui pratiquent leur activité dans cette IBA. L’exploitation forestière, aujourd’hui stoppée, a également endommagé certains secteurs de l’IBA. A l’est du mont Rembaï le paysage forestier a été extrêmement modifié par son exploitation durant les années 90 et par l’ouverture d’un réseau de pistes très dense. Cette activité a probablement été la cause de la disparition ou de la raréfaction importante du Cagou autour du mont Rembaï où il n’avait pas été écouté en 1992 malgré plusieurs écoutes matinales.
La proximité de La Foa et de Canala, importants villages de Nouvelle-Calédonie, renforce les contingents de chasseurs qui parcourent l’IBA.
Les populations d’ongulées sont assez contrastées. Le Cerf rusa est bien présent, mais il est beaucoup plus abondant sur les versants sud de l’IBA, où localement, son impact sur la végétation est évident (vallée de la Dogny, nord de Sarraméa). A l’opposée, il semble plutôt rare dans les forêts au sud et à l’ouest du mont Canala. Le problème posé par les cochons sauvages touche lui le cœur des forêts où l’animal est parfois très abondant (crêtes entre le plateau de Dogny et le mont Canala) et où les dégâts qu’il cause aux sous-bois sont importants. Il faut donc encourager une chasse qui serait focalisée sur ces ongulés et non sur les petits gibiers tels que les Columbidés ou les roussettes. De plus, un effort de sensibilisation devra être engagé avec pour objectif de faire évoluer les pratiques de chasse mettant en péril la survie des Cagous, notamment celles favorisant la divagation des chiens.
Recommended citation
BirdLife International (2024) Important Bird Area factsheet: Entre les monts Rembaï et Canala (New Caledonia (to France)). Downloaded from
https://datazone.birdlife.org/site/factsheet/entre-les-monts-rembaï-et-canala-iba-new-caledonia-(to-france) on 22/11/2024.