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Site description (2001 baseline):
Site location and context
Le Parc National du Diawling est un établissement Public à caractère administratif, créé par décret N° 91- 005 en date du 14 janvier 1991. Sa création vise trois objectifs à savoir :
La restauration et conservation des valeurs écologiques antérieures du bas delta mauritanien ;
Le développement des activités socio-écologiques génératrices de revenus compatibles avec la conservation des ressources naturelles,
La coordination de toutes les activités pastorales et piscicoles menées sur son terroir dans une option de développement durable.
Il se situe dans le bas delta du fleuve Sénégal en rive droite entre 16°35’00’’N, 16°20’00’’W et 16°05’00’’N et 16°30’00’’W.
Il occupe une superficie d’environ 16 000 ha répartis en trois bassins (Diawling-Tichilitt, Bell et Gambar).
Il a été classé Site Ramsar en 1994 pour l’importance de ses zones humides
Depuis 2005, il est compris dans la réserve de Biosphère transfrontalière(RBT) du bas delta du fleuve Sénégal où il constitue une seule entité écologique transfrontalière avec les parcs nationaux du Djoudj, Langue de Barbarie et réserve de Gueumbeul situés au Sénégal.
En Mauritanie, en plus du PND, cette RBT englobe des écosystèmes terrestres et aquatiques abritant une importante diversité biologique. Il s’agit de la deuxième RBT de l’Afrique de l’Ouest et de l’unique RBT terrestre et maritime au monde.
La zone centrale ou zone de protection intégrale du Parc National est constituée de 3 bassins. Cette plaine est entrecoupée de marigots et cuvettes, temporairement en eau, avec trois principales lagunes qui constituent les principaux bassins du parc : le Diawling-Tichillit (8 000 ha), le Bell (4 500 ha), et le Gambar (4 500 ha) qui fait actuellement partie de la retenue de Diama. Les bassins du Diawling-Tichilitt et de Bell sont alimentés en eau par des ouvrages hydrauliques mis en place par l’OMVS pour restaurer d’anciennes plaines inondables et compenser les effets négatifs des aménagements hydrauliques destinés à bloquer la remontée de la langue salée et à favoriser la mise en valeur des terres agricoles situées en amont.
Le Parc National du Diawling et sa zone périphérique constituent une seule entité écologique vaste de plus de 200 000 ha. A la différence de beaucoup d’aires protégées dont la vocation principale est de conserver des ressources naturelles existantes, le PND a été créé en vue de restaurer, par le contrôle et l’alimentation en eau des anciennes plaines inondables, les valeurs écologiques d’un écosystème complètement dégradé.
Situated in the extreme south-west of the country, Diawling National Park lies on the border with Senegal at the mouth of the Senegal river. A buffer zone and a peripheral zone cover a further 40 000 ha, which includes both Aftout es Saheli (site MRU12) and Chout Boul (site MRU17).
The park is contiguous with Djoudj National Park (IBA SN001) in Senegal, on the opposite bank of the river. The site includes a lagoon which is fed by brackish water from a tributary of the Senegal river, significant estuarine and intertidal areas, saline flats and a small area of mangroves, as well as dunes, alluvial plains and an interconnecting network of rivers lakes and ponds. The western border of the park is formed by dunes. Tree cover on the dunes includes
Acacia tortilis,
A. senegal,
Euphorbia balsamifera and
Balanites aegyptiaca, with a herbaceous cover of
Cenchrus biflorus,
Chloris prieurii and
Schoenefeldia gracilis. Tree cover is more varied and abundant towards the inland edge of the dunes, with
Borassus aethiopum,
Acacia nilotica,
A. seyal and
Parkinsonia aculeata. There is little cover on the alluvial plains, but
Tamarix senegalensis and
Arthrocnemum glaucum occur on sandy knolls and
Acacia nilotica beside creeks and pools. Herbaceous cover on the lower zones of the plain is dominated by halophytes, such as
Salsola baryosma. The grass
Sporobolus robustus is common in the most frequently flooded areas. Grasses are more important in less saline areas, with
Echinochloa colona and
Vetiveria nigritana in depressions and
Schoenefeldia gracilis on higher ground).
Voir l'encadré et le tableau 2 pour les espèces clés. En janvier 1997, 8 000 Phoenicopterus minor ont été enregistrés (Measson 2000). La zone, en particulier lorsqu'elle est considérée conjointement avec le parc national du Djoudj (IBA SN001) au Sénégal, est extrêmement importante pour une grande diversité d'oiseaux d'eau. Une seule espèce du biome Sahara-Sindien (A02) a été répertoriée (voir tableau 2).Biodiversité non aviaire: le mammifère Trichechus senegalensis (VU) a été enregistré
Les différentes données du dénombrement des oiseaux depuis 2006
Janvier (2006) 111123
Janvier (2007) 141809
Janvier (2008) 270431
Janvier (2009) 136368
Janvier (2010) 237755
Janvier (2011) 112426
Janvier (2012) 231117
Janvier (2013) 144140
Janvier (2014) 175601
Janvier (2015) 186426
Janvier (2016) 87169
Janvier (2017) 248846
Janvier (2018) 291642
Janvier (2019) 115647
Janvier (2020) 102963
habitats Artificial, terrestrial ,Grassland Rocky areas, Shrubland and Wetlands.
Marin, Salines artificielles et plaines inondables
Les populations locales pratiquent comme métier, l'agriculture, Maraichage, l'Artisanat et la Pèche.
Pressure/threats to key biodiversity
-Extension des superficies de ligneux envahissants (Prosopis juliflora et Tamarix senegalensis, avec une augmentation importante de leur biomasse) ;
-Invasion du Typha domengensis qui est passé de 4.153 ha en 2005, à 4.822 ha en 2012 (soit une augmentation de 16% en sept ans, selon l’Etat des lieux du Typha, GRET, 2012) ;
-Prolifération des populations de Phacochères qui occasionnent de plus en plus de dégâts sur les cultures des populations locales
-Empiètement des riziculteurs sur les limites du PND du fait de l’absence d’une délimitation claire et visible ;
-Projet d’une infrastructure portuaire multifonctionnelle et d’une route pour son accès, en limite du Parc ;
-Détérioration rapide des digues et ouvrages, avec l’augmentation du trafic par la nouvelle piste desservant le Port, engendrant un accroissement d’une fréquentation anarchique, de la pollution sonore et de la poussière ;
-Propagation menaçante des plantes aquatiques envahissantes (Typha domengensis, Pistia stratiotes, Ludwigia erecta, Azolla africana, Ceratophyllum demersum, Phragmites australis), depuis la mise en service du barrage de Diama en 1986 ;
-Risque de surpâturage avec une fréquentation de plus en plus importante des troupeaux transhumants du nord, se surajoutant aux locaux, déjà nombreux
-Disparition du Sporobolus à l’Ouest de Birette, que les femmes utilisent pour en faire de nappes traditionnelles ;
-Baisse des effectifs d’oiseaux au cours des dernières années : 155.000 en 2006 à 93.000 en 2017, due à l’envahissement et à l’occupation des plans d’eau libre par la végétation aquatique au bassin de Bell.
Until the early 1960s the lower delta of the Senegal river was an area of extraordinary biodiversity and ecological richness and a large population of nomadic herders and settled farmers and fishermen. However, following the construction of the Diama dam at the river mouth in 1986 and the Mantali dam in Mali in 1990, the delta has dramatically changed. The dams were to supply irrigation water for agriculture to the Senegal river valley as well as creating hydroelectric power and increasing the navigable distance of the river. A large number of problems have, however, ensued; irrigated crops have proved economically unviable, increasing soil salinity is a prevalent problem and the non-agricultural activities associated with the area have suffered. Thus, livestock have had less access to water and grazing, fish stocks have declined, woodlands have been lost and water-table recharge was hampered. There have also been numerous social and health problems.
The Diama dam stops dry-season inundation of seawater upriver, and embankments were built to create a large freshwater lake to supply water for irrigation. At the time of construction the hydraulic infrastructure needed to preserve the biodiversity of the region was not in place and as a result the area was significantly adversely affected. In 1994, IUCN started a programme to rehabilitate the delta, working in collaboration with the management of Diawling National Park, created in 1991. Using local knowledge of the functioning of the estuary, the IUCN project has resulted in the rapid restoration of the hydrology of the area, with dramatic results. Fish stocks have recovered, pastures were restored,
Sporobolus grass recolonized and local women have begun earning money from making it into mats. The harvesting of this plant has had to be controlled by the authorities to assure its regeneration. There is fear that too many herders will bring their animals to the delta and that grazing pressure could approach its limits.
In 1997 an entrepreneur employing local fishermen set up an intensive shrimp fishery. The nets used are not the traditional grass meshes but fine-mesh nylon. This allows more shrimp to be caught, is thought to inhibit their migration and may result in over-fishing. The uncontrolled expansion of vegetable gardening poses another risk.
Nom français, Nom scientifique, Statut de conservation IUCN, Liste AEWA, Effectif total, et %/Effect. Total
1 Sarcelle d'été Anas querquedula LC AEWA,CMS 20806 20%
2 Flamant rose Phoenicopterus ruber roseus LC AEWA,CMS 14220 14%
3 Pélican blanc Pelecanus onocrotalus LC AEWA,CMS 7426 7%
4 Grand cormoran Phalacrocorax carbo LC AEWA,CMS 6415 6%
5 Dendrocygne veuf LC AEWA,CMS 4905 5%
6 Flamant nain Phoenicopterus minor NT (Quasi menacé) AEWA,CMS 4351 4%
7 Bécasseau minute Calidris minuta LC AEWA,CMS 4211 4%
8 Canard souchet Anas clypeata LC AEWA,CMS 4137 4%
9 Goéland brun 3857 4%
10 Spatule blanche Platalea leucorodia LC AEWA,CMS 3724 4%
11 canard pilet Anas acuta NT (Quasi menacé) AEWA,CMS 2901 3%
12 Aigrette garzette LC AEWA,CMS 2461 2%
13 Sterne caugek LC AEWA,CMS 2165 2%
Conservation responses/actions for key biodiversity
-Zone reconnue à l'échelle internationale (Ramsar, AP, Réserve de Biosphère)
-Mise en place des sites de protection représentatifs des habitats et des espèces phares (Un effort considérable a été fait pour lutter contre les plantes aquatiques envahissantes Typha et Tamarix dans les bassins du Parc avec l’appui du BACoMaB, BirdLife International, Nature Mauritanie, MAVA et WI ce qui fait que dans le Bassin de Bell, à titre d’exemple, l’effectif d’oiseaux d’eau ne cesse d’augmenter grâce aux actions de lutte mécanique, à la régénération des écosystèmes de mangrove.
-Une équipe de surveillance de 8 personnes a été constituée pour la constatation des infractions et la sensibilisation des populations riveraines.
-Les agents effectuent des patrouilles au cours desquelles ils rapportent des informations sur la végétation et les animaux, rendent compte des dégâts causés par les animaux sauvages et sensibilisent la population sur la coupe des arbres et le respect des règles du Parc. Ils suivent les nomades, les informent qu’ils sont dans une aire protégée et leur dictent la conduite à tenir vis-à-vis de la faune et de la flore. Elle s’effectue de deux façons :
Surveillance saisonnière : elle a pour objectif
-Sécurisation des sites de nidification de flamants nains dans l’Aftout Es Saheli de janvier à Avril
-Surveillance des sites de nidification au niveau de la mangrove de Khurumban et du bassin de Diawling-Tichilitt contre les actes de braconnage (prélèvement d’œufs et d’oisillons) de juillet à décembre.
-Suivi de la ponte des tortues marines et de l’échouage de mammifères marins ainsi que des tortues sur la façade maritime d’aout à Novembre.
Surveillance permanente :
-Elle s’effectue par patrouilles reparties dans quatre zones : Ziré, Birette, D’une côtière et la limite nord du Parc. Elle est assurée sur chaque site par deux agents (sauf la zone nord avec seulement un agent).
-La sensibilisation des populations riveraines et les pêcheurs sur l’utilisation durable des ressources naturelles et les règles de mailles ;
-Le suivi des oiseaux d’eaux et comptage annuel, pour connaitre les tendances évolutives des effectifs des oiseaux ;
-Construction de deux nouvelles postes de surveillance et mise en place des groupes de surveillance nocturne
- Protocole d'accord entre le Parc et les communautés riveraines sur l’utilisation rationnelle des ressources naturelles ;
-Création des unions des métiers dans le parc au profit des usagers ;
-Dotation d’un plan de Gestion et d’Aménagement quinquennal du Parc
oui c'est une aire protégée dotée d'un plan d'Aménagement et Gestion quinquennal.
Etat
Site access / Land-owner requests
Oui c'est facile d'accéder au Site. il est sous tutelle du Ministère de l'Environnement et du Développement Durable.
Recommended citation
BirdLife International (2024) Important Bird Area factsheet: Diawling National Park (Mauritania). Downloaded from
https://datazone.birdlife.org/site/factsheet/diawling-national-park-iba-mauritania on 23/11/2024.