MR012
Aftout es Sâheli


Site description (2001 baseline):

Site location and context
Aftout es Saheli est un lagon côtier long et étroit qui s'étend de 165 km au sud de Nouakchott à 60 km au nord de St Louis au Sénégal. Aftout es Saheli a été créé au cours de deux changements de niveau de la mer, qui ont donné lieu à deux lignes de dunes parallèles à l'océan, séparées par une dépression de sebkhas à 1-5 m au-dessous du niveau de la mer. Seulement 5-10 km de large, il est isolé de la mer par une ligne de dunes, mais est relié par un affluent au delta du fleuve Sénégal, qui se trouve au sud. Cependant, la communication avec le delta n'est pas permanente et l'isolement de la mer n'est pas absolu. Lorsque le fleuve Sénégal est inondé, de l'eau douce coule dans la lagune, soit le long des chenaux, soit par les plaines inondables qui se trouvent entre la rivière et le lagon. Ainsi, la salinité du lagon varie tout au long de l'année et d'année en année en fonction des pluies. Dans les années où le lagon ne reçoit pas d'eau de la rivière ou de la mer, il s'assèche complètement. Les inondations fluviales et la dessiccation sont les événements les plus fréquents, tandis que l'inondation de l'eau de mer est relativement rare. Comme les parties les plus basses de la lagune se situent entre 1,0 et 1,5 m sous le niveau de la mer, il y a des infiltrations qui inondent le lagon d'eau de mer. Il y a aussi un chenal qui coupe les dunes du Chott Boul (site MRU17), reliant ainsi Aftout au delta inférieur du Sénégal. Avant la construction du barrage de Diama, l'inondation du fleuve Sénégal a influencé une proportion variable d'Aftout es Saheli. Le retour accidentel de grandes quantités d'eau dans la région en février 1985, en raison de la rupture des dunes du Choutt Boul, a rétabli la situation qui existait 20 ans auparavant. Les dunes du côté de la mer, qui forment une barrière de 3 km de large entre le lagon et la mer, sont exposées aux marées et aux vents forts. Ils sont donc très mobiles et la végétation est limitée à Zygophyllum, Suaeda, Tamarix spp., Nitraria retusa et Ipomoea aquatica. En revanche, les dunes du côté de la terre sont relativement stables et sont principalement couvertes d'arbustes Euphorbia balsamifera, Nitraria retusa et Commiphora africana. Les zones interdunaires supportent une végétation bien développée composée d'une variété de plantes herbacées, avec Tamarix sp. Sur les pistes. Borassus aethiopum est également fréquent. Les bords de la lagune sont dominés par Arthrocnemum glaucum et Tamarix sp., Tandis que les zones asséchées sont non végétalisées à la suite de la formation de vasières salines (sebkhas). Les précipitations varient de moins de 100 mm par an dans le nord à 100-150 mm par an dans le sud.

Key biodiversity
les especes clés son:t
Pelecanus onocrotalus 575 (2014) ; 64 (2015) ; 293 (2016) ; 537 (2017
Phalacrocorax carbo
Phoenicopterus ruber 37863 (2014) ; 21609 (2015), 2813 (2016) ; 18957 (2017)
Platalea leucorodia 1202 (2014) ; 415 (2015) ; 706 (2016), 564 (2017)*
Anas querquedula 2540 (2016) ; 9452 (2017).

Le Parc National du Diawling intervient dans ce site pour le dénombrement des oiseaux depuis plusieurs année.

  • Janvier 2020, un effectif total de 39907 individus ont été compté
  • En 2019, le comptage annuel à donné un effectif total de 31755 sur 42 espèces différentes. 

l'espèce dominante est le Flamant rose qui est de 12460 individus.

  • En 2017, le comptage annuel a donné 82899 individus repartis en 61 espèces différentes.

les espèces dominantes sont: Anas acuta: 21005 individus, anas clypeata: 15442 ind , Phoenicopterus roseus: 18957 ind et 4780 individus de Phoenicopterus minor.

  • en janvier 2016, 35221 individus ont été dénombré  sur 52 espèces différentes.

L'espèce dominante est Phoenicopterus minor avec 8900 individus.

  • LE 15 janvier 2015, 54956 individus ont été décompté repartis en 26 espèces différentes.

les espèces dominantes sont Phoenicopterus roseus: 21609 ind et Phoenicopterus minor 12000 individus.

  • en Janvier 2014, le comptage a donné 89326 individus repartis en 39 espèces différentes.

les espèces dominantes sont Phoenicopterus roseus: 37863 individus et Anas quequerdula: 18412 ind et Anas acuta: 13901 individus.

  • 15 jan 2013, 21561 individus ont été compté sur 26 espèces différentes.

les espèces dominantes sont le Phoenicopterus roseus: 11458 individus et Spatula quequerdula qui a donné un effectif de 7500.

  • le 15 janvier 2012, 102632 individus ont été compté repartis en 36 espèces différentes.

Les deux flamants dominent: Phoenicopterus roseus: 61937 et Phoenicopterus minor est de 10880 individus.

  • En 2011, le comptage annuel a donné 34238 individus repartis en 16 espèces.

l'effectif dominant est le Phoenicopterus roseus qui a donné 27700 individus.

  • Le 15 Janvier 2010, un effectif de 90806 individus ont été dénombré sur 29 espèces différentes.

les espèces dominantes sont les suivantes: Anas quequerdula: 34020 ind, Phoenicopterus roseus: 29000 ind, Phoenicopterus minor: 6406ind et Pelecanus onocrotalus a donné 4832.

  • En  2009, le comptage annuel a donné 31801 individus.


Habitat and land use
La population locale pratique la riziculture qui bat son trop plein, la pèche, l'élevage.



Pressure/threats to key biodiversity
-Intensification de la prédation au moment de la reproduction des oiseaux, les adultes sont ciblés par les braconniers puis les poussins sont convoités par les chacals, les ratels et les phacochères par les chacals. Le dérangement occasionné sur les zones peut provoquer des phénomènes de sous-alimentation et de déshydratation qui entraînent une diminution du succès à la reproduction voire la mort de certains individus. En période d'hivernage et de halte migratoire, le dérangement perturbe les phases d'alimentation et de repos des oiseaux provoquant leur affaiblissement par pertes énergétiques qui peuvent ne pas être compensées ultérieurement. Le dérangement peut conduire certains individus ou des groupes à déserter temporairement ou définitivement le site.
-Multiplication des aménagements hydroagricoles autour du site, cette activité causant beaucoup de dégât sur les stabilités / les quiétudes des oiseaux par le bruit des engins.
-Déversement des eaux de drainage des périmètres rizicoles vers cuvettes, ces eaux de drainage sont souvent contaminées par les rizicultures et cela pourra faire fuir les oiseaux dans un autre endroit plus sain;
-Débouchage et curage des chenaux d'alimentation en eau vers la cuvette. Si la cuvette ne reçoit plus d’alimentation en eau alors que les oiseaux seront plus exposés au danger par la prédation de chacal et de contrevenants.
-Accès facile des sites de nidification des oiseaux au moment de la reproduction par les chacals.
-Les frayères vitales sont en danger en raison de la construction des barrages de Diama et Mantali qui ont modifié le cycle hydrologique normal du delta. D'autres menaces sur le site résultent d'un certain nombre de projets de développement. Il s'agit notamment des tentatives de riziculture le long du fleuve Sénégal et dans le delta, qui ne se sont pas avérées économiquement viables, mais ont causé des dommages environnementaux considérables. Cela comprend l'écoulement des pesticides et des engrais dans le lagon, qui s'est concentré par évaporation.
Innascibilité du site pendant la période hivernale
-Les sols de la région sont trop salins pour l'agriculture, et la population humaine est très clairsemée. Cependant, les nomades paissent leur bétail sur les dunes et sur la plaine inondable du lagon.




Conservation responses/actions for key biodiversity
L'Aftout bénéficie des mesures/actions de conservations par les biais de:

-Comme le site a un statut/renommé international, plusieurs mesures de conservation ont été prises :
Un système de surveillance est mis en place par le PND
  • Une équipe de surveillance de 8 personnes a été constituée pour la constatation des infractions et la sensibilisation des populations riveraines.
    Les agents effectuent des patrouilles au cours desquelles ils rapportent des informations sur la végétation et les animaux, rendent compte des dégâts causés par les animaux sauvages et sensibilisent la population sur la coupe des arbres et le respect des règles du Parc. Ils suivent les nomades, les informent qu’ils sont dans une aire protégée et leur dictent la conduite à tenir vis-à-vis de la faune et de la flore. Elle s’effectue d’une saison à une autre.
  • De Sécuriser des sites de nidification de flamants nains dans l’Aftout Es Saheli de janvier à Avril.
  • Augmentation règlementée de l’utilisation des terres agricoles ;
    Site reconnu comme ZICO ;
    Suivi des oiseaux et recherche (Recherche des étudiants) pour alimenter la base de données du Parc dans un accord de Partenariat qui a été signé entre le Parc et université.

Le suivi des oiseaux;
La recherche des étudiants;
Installation d'une poste de surveillance par le PND;
Installation des systèmes de protection

Les espèces clés sont les Flamants nains et roses, d'ailleurs c'est le seul site de nidification de Flamants nains en Afrique de l'Ouest.
cette base de vie sert à protéger l'espèce contre l'attaque de prédateur comme le Chacal.


Protected areas
Non ce n'est pas une aire protégée. Il est au périphérie du Parc National du Diawling

Land ownership
Le site n'est pas protégé alors que c'est le seul site de nidification des Flamants nains en Afrique de l'Ouest donc sa vaut le coup vraiment de protéger cette zone. 

Site access / Land-owner requests
L'Aftout Es Saheli est un site très très riche en terme de la biodiversité mais son accès est très difficile pendant l'hivernage.
Le site n'est pas protégé.




Recommended citation
BirdLife International (2024) Important Bird Area factsheet: Aftout es Sâheli. Downloaded from https://datazone.birdlife.org/site/factsheet/aftout-es-sâheli-iba-mauritania on 19/03/2024.